Petit deviendra grand!

La fièvre du printemps sévit. La majorité des gens sont contaminés et plus particulièrement les amateurs de jardinage. Ils fourmillent dans les centres de jardins et s’activent fébrilement sur leur terrain.

Cette fièvre apporte une énergie nouvelle. Par contre, elle embrume parfois les esprits… Lorsqu’elle atteint ce degré, il faut s’en méfier car les conséquences peuvent être dramatiques pour le jardin. Elle est d’autant plus pernicieuse si elle frappe lorsque vous êtes en train de choisir vos arbres . Pourquoi? Parce que ce sont les arbres qui ont la plus grande et la plus longue incidence sur votre jardin.

Un arbre prend entre 15 et 20 ans avant d’atteindre son plein développement. C’est probablement autour de la 10e année qu’on vous entendra dire : «Veux-tu bien me dire où j’avais la tête lorsque j’ai planté cet arbre-là, là !» Mais comme vous l’avez bichonné depuis tant d’années, il est hors de question de l’abattre. Et vu la dimension atteinte, il est impossible de le déménager. Alors il reste une solution, l’élagage. Le mal est fait.

Voici donc quelques conseils pour vous éviter d’avoir à tailler un arbre devenu trop grand pour l’espace où il a été planté.

Vérifiez toujours la taille réelle qu’atteindra l’arbre convoité. À ce sujet, le Répertoire des arbres et arbustes ornementaux, publié par Hydro Québec, est un excellent ouvrage de référence.

Ne vous laissez jamais attendrir par les arbres «bébés». Ils ont l’air triste et abandonné dans le fond du terrain, j’en conviens, mais une fois à maturité, ils vous ravireront par leur taillee t leur beauté.

Vérifiez les règlements municipaux. Certains arbres sont interdits.

Conservez le port naturel de vos arbres . Désolée, un bouleau ne pousse pas en boule et n’a aucun avantage à être taillé ainsi.

Soyez très patient. Durant les trois ou quatre premières années, l’arbre priorise le développement du système racinaire au détriment des branches. On a l’impression qu’il stagne mais au contraire, il organise méticuleusement son avenir. Il importe donc de préparer la fosse de plantation avec autant de soin. Pour les deux premières années, on recommande de le tuteurer pour le stabiliser et de lui faire des apports d’eau en période de sécheresse.

Restez vigilant, la fièvre peut s’attaquer autant aux professionnels qu’aux jardiniers amateurs.

Et n’oubliez jamais : ce qui est petit deviendra grand, peut-être très grand!