La biodiversité, ça se cultive

La biodiversité, terme plutôt récent dans notre langage, est un amalgame des mots biologie et diversité. C’est dans les années 1980 qu’on a commencé à l’utiliser pour désigner la diversité du monde vivant.

Si nous voulons que notre jardin ait la qualité environnementale de celui de Mère Nature, la biodiversité devient un élément essentiel. Est-ce que vous prenez le temps d’observer ce modèle? Si oui, dites-moi si vous avez déjà vu un endroit où il ne pousse qu’un seul type de plante? Pour ma part, j’avoue que non. Oui, il y a des niches écologiques où une espèce est favorisée par rapport à une autre, mais elle ne s’y retrouve jamais seule même si votre oeil semble vous le faire croire.

Revenons à notre propre jardin. Habituellement, on y retrouve une assez grande variété de végétaux à moins que le terrain soit extrêmement petit ou que vous ayez volontairement décidé de passer à la monoculture en aménageant, par exemple, une roseraie ou encore un jardin de campanules .

La championne de cette catégorie est sans contredit la pelouse . Qui n’en a pas, ne serait-ce qu’une infime parcelle sur son terrain? Alors, si vous êtes le moindrement observateur, vous êtes sûrement arrivé au même constat que moi : la monoculture et la biodiversité ont un rapport inversement proportionnel. Moins il y a d’espèces dans un espace donné, plus ça demande de soins et vice-versa.

J’entends les protestations… Je précise donc ma pensée. Les soins font, entre autres, référence à l’utilisation de toutes sortes de pesticides pour éliminer les indésirables et d’engrais chimiques pour favoriser la croissance de l’espèce voulue. Croyez-vous sincèrement que Jos (nom fictif) qui a une pelouse impeccable, respecte la loi de sa municipalité où l’interdiction d’utiliser des pesticides est en force. Qui vérifie le fond de sa remise? D’un autre côté, faut-il le pointer du doigt? Lorsque l’horticulture s’est popularisée, nous avons aussi vanté les mérites de tous ces produits et leurs bienfaits! Nous les avons aussi utilisés et, pour plusieurs, le faisons encore aujourd’hui. Je me rappelle même d’un temps où, autour des jardins, les oiseaux se faisaient rares. On les empoisonnait. Ce n’est heureusement plus le cas maintenant. La sensibilisation à la biodiversité commence vraiment à porter fruit . Il ne faut surtout pas lâcher.

Observez la biodiversité et cultivez-la.