C’est officiellement la fin de l’été le 21 septembre, si on peut se permettre d’appeler cela un été! Chose certaine, pas de problème avec l’eau, elle a coulé à flot sur bien des régions du Québec, y compris la nôtre, en Gaspésie.
L’abondance de précipitations a donné du fil à retordre à bien des producteurs de légumes et de fruits, ainsi qu’aux fermiers pour la récolte du foin. Pour les jardins cependant, ce fut plutôt bénéfique. Les gazons sont demeurés verts toute la saison et maintenant, sous la lumière d’automne, ils sont resplendissants. Les vivaces ont atteint des dimensions incroyables avec une floraison abondante et prolongée en raison des températures fraîches qui persistaient. La végétation en général était luxuriante. Les bourgeons des arbres et arbustes sont déjà bien formés pour la prochaine saison, signe qu’ils ont profité pleinement des apports d’eau.
Toutefois, pour certaines annuelles ce fut une saison médiocre comme, par exemple, les diascias qui aiment plutôt la chaleur et la sécheresse. La tavelure dans les pommetiers décoratifs a eu toutes les conditions qu’il lui fallait pour proliférer, et je dirais que ce fut notre plus gros problème cet été parce qu’il a été impossible d’intervenir au bon moment. Le botrytis et la moisissure grise n’ont pas manqué le rendez-vous, mais malgré tout, les dégâts se sont limités à quelques espèces . En fait, la pluie n’a pas son pareil pour le jardin et je dirais qu’elle a beaucoup plus d’avantages que d’inconvénients. Vous avez sûrement déjà fait ce constat dans votre propre jardin.
Il y a quelques années, nous avons eu des périodes de sécheresse et nous avons évidemment utilisé le système d’irrigation pour remédier au manque d’eau et, malgré cela, le jardin a souffert. L’eau de pluie a ce petit «je-ne-sais-quoi» qui est difficilement remplaçable. Rien de mieux que de visiter un jardin après une bonne pluie : les couleurs sont magnifiques et les odeurs, intenses. Personnellement, c’est ce que je préfère.
Même si nous avons la chance d’habiter un coin de pays où l’eau abonde, il ne faut pas oublier que c’est une ressource fragile et qu’il faut l’utiliser intelligemment et avec discernement.
«L’eau est à l’environnement ce que le sang est à l’organisme humain; elle est essentielle à la survie de tous les êtres vivants – plantes, animaux et humains – et nous devons faire tout ce qui est possible afin de maintenir sa qualité pour les générations actuelles et futures.» (Citation relevée sur le site Web d’Environnement Canada, consacré à l’eau.)