Création d’un brise-vent

Le vent a des effets très négatifs sur les plantes : c’est un facteur de refroidissement important, il dessèche les plantations, balaye la neige protectrice et cause de l’érosion. Par ailleurs, un brise-vent réduit la poussière et le bruit, peut réduire les coûts de chauffage de la maison et embellit le paysage tout en absorbant les gaz à effet de serre .

Il existe des publications, et du financement, pour aider les agriculteurs à installer des brise-vent, mais il y a peu d’aide pour les particuliers qui veulent en créer. Pourtant, si vous habitez en milieu rural, en montagne ou au bord du fleuve, par exemple, il y a de fortes chances pour que le vent cause des problèmes à vos aménagements paysagers. Beaucoup de gens optent pour une haie de conifères, pourtant une diversité d’arbres et arbustes crée un aspect plus naturel et attire une faune plus variée.

Pour un terrain relativement petit ou pour préserver une vue, on choisira des arbustes qui ne dépasseront pas 3 à 5 m de haut comme l’amélanchier (Amelanchier sp.) , l’érable de l’Amour (Acer tataricum) , les viornes (Viburnum sp.) et les sureaux (sambucus sp.) . Sur un grand terrain, des arbres comme le frêne (Fraxinus sp.) ou le mélèze (Larix sp.) formeront rapidement un écran de verdure. Idéalement, il faudrait planter plusieurs rangées d’arbres et arbustes pour un effet optimal.

Commencez par ameublir le sol en passant le motoculteur sur la surface et plantez ensuite à environ 2 m d’intervalle (ou à 3 m si vous faites plusieurs rangées) . On peut acheter de petits plants à très bon compte chez un producteur forestier. Ces plants auront à peine une dizaine de centimètres de haut et il faudra les protéger de la compétition herbacée durant de 5 à 10 ans. Pour de petites surfaces, un paillis bien entretenu, un fauchage ou un sarclage régulier pourront faire l’affaire, mais pour de grandes superficies, on recommande de planter au travers d’un film de plastique noir épais qu’on peut retirer après cinq ans. Ce n’est pas très écologique, mais c’est mieux qu’un désherbage chimique.

À lire : Soltner, Dominique. Planter des haies . Collection Sciences et techniques agricoles, 1987, 80 pages.