Depuis l’entrée en vigueur du Code de gestion des pesticides du Québec, plusieurs personnes craignent de perdre des plantes, en raison des infestations. Pourtant, les végétaux existent depuis bien plus longtemps que les pesticides et ils ont survécu pendant des millénaires sans intervention humaine! La plupart des «ravageurs» ne font que des dégâts mineurs aux plantes, à moins que les conditions du milieu leur soient défavorables. Les pucerons, par exemple, affectent davantage les plantes stressées ou fertilisées de façon excessive. Un simple jet d’eau suffit à les déloger ou, au besoin, un peu de savon insecticide en viendra à bout.
Les dégâts de la mineuse du bouleau sont surtout esthétiques, mais les bouleaux gris et blancs ne vivent jamais très vieux et supportent mal l’ombre et les sols argileux . Les différentes sortes de chenilles sont faciles à contrôler avec le Bt (voir la chronique sur les pesticides à faible impact) . Cependant, si on veut admirer de beaux papillons (p. ex., le papillon du céleri) , il est important de les laisser grignoter quelques feuilles! Quant aux limaces, elles peuvent dévorer nos hostas en un rien de temps. Heureusement, il y a diverses tactiques pour les tenir en échec : saupoudrez-les de sel et elles vont se déshydrater; entourez vos plantes fragiles avec des coquilles d’oeufs broyées ou de la cendre de bois;
placez une petite soucoupe remplie de bière au ras du sol : elles iront s’y noyer; saupoudrez du phosphate de fer (vendu en jardinerie) près des plantes affectées. Après l’ingestion de cet appât, elles cesseront de se nourrir et mourront quelques jours plus tard.
Si une plante est constamment affectée par un ravageur, il vaut peut-être mieux changer la plante de place ou opter pour une autre espèce tout simplement.
À consulter
Le site Plantes d’ornements au Québec . Le moteur de recherche facilite les identifications.
Smeesters, E., Daniel, A. et Djotni, A. Solutions écologiques en horticulture Broquet, 2005, 198 p.