Traitement VIP pour plantes d’intérieur

Comme nous tous, les plantes d’intérieur ont besoin d’être dorlotées pour affronter l’hiver. Que diriez-vous de leur offrir un vrai traitement VIP?

L’hiver est dur pour les plantes d’intérieur…

Issues de régions où il fait toujours chaud et humide, les plantes d’intérieur sont peu adaptées aux conditions qui prévalent dans nos maisons à cette période de l’année : journées courtes, faible ensoleillement, air chaud et sec, etc. En modifiant légèrement votre routine d’entretien, il est possible de maintenir des conditions de croissance favorables pour ainsi les aider à mieux s’en sortir.

Une bonne douche

Supprimez d’abord les feuilles mortes, jaunies ou endommagées et taillez toutes les parties à croissance chétive. Puis, douchez vos plantes pour les débarrasser de la poussière et autres saletés accumulées à la surface des feuilles. Ainsi nettoyées, elles capteront et absorberont mieux la lumière, un atout appréciable pendant les sombres journées d’hiver. Si le terreau s’assèche plus rapidement que vous ne pouvez l’arroser, rempotez vos plantes dans des contenants un peu plus gros. Profitez-en pour supprimer les racines mortes ainsi que les grosses racines pivotantes enroulées à l’intérieur du contenant. Ces racines, qui ancrent la plante lorsqu’elle croît en pleine terre, lui sont totalement inutiles dans un pot. En les supprimant, vous encouragerez la prolifération de radicelles plus efficaces à absorber l’eau et les minéraux.

Hygiène nocturne

Rappelez-vous que la plupart des plantes d’intérieur préfèrent les nuits fraîches; abaisser la température nocturne à 18 C s’avère tout aussi salutaire qu’économique. Quant aux plantes moins frileuses, comme les gardénias, les cyclamens et la plupart des cactées, placez-les si possible dans une pièce dont la température se situe en tout temps entre 0 et 15 C, une chambre d’ami par exemple. Enfin, évitez de placer une plante, quelle qu’elle soit, dans un courant d’air froid ou devant un radiateur.

Bain de vapeur

Durant l’hiver, l’humidité relative de la maison normale chute à environ 15 %, des conditions de sécheresse pires que celles qui prévalent au Sahara où le taux d’humidité se situe autour de 25 %. En pratique, ça signifie que les plantes d’intérieur libèrent de l’eau par transpiration aussi vite sinon plus qu’elles ne peuvent en absorber par leurs racines. Il en résulte le flétrissement ou l’enroulement des feuilles ou encore le brunissement de leur pointe, sans parler des boutons floraux qui avortent, ce qui explique en partie la pénurie de fleurs à cette saison.

Deux choix s’offrent alors à vous : cultiver des plantes adaptées à l’air chaud et sec, comme les cactées et les succulentes, ou augmenter l’humidité atmosphérique ambiante. Pour ce faire, procurez-vous un humidificateur portatif ou central afin de maintenir un confortable taux de 50 % ou plus, tout aussi bénéfique pour les humains et le mobilier. Certaines plantes, dont celles à feuilles très minces, nécessitent une atmosphère chargée de 60 ou même 70 % d’humidité, ce qui peut provoquer de la condensation et une désagréable sensation de moiteur. Dans ces cas, la solution consiste plutôt à créer un microclimat extrahumide : on regroupe toutes les plantes dans une section de la pièce en plaçant au centre les plus exigeantes. Ainsi, elles bénéficient de l’atmosphère humide dégagée par la transpiration de l’ensemble. Si cela ne suffit pas, fabriquez un plateau humidifiant : remplissez une assiette étanche de gravier, versez-y de l’eau et déposez-y les pots. Veillez à ce que l’eau ne soit pas en contact avec le pot, ce qui ferait pourrir les racines. Faites le plein d’eau fréquemment.

Luminothérapie

Les journées d’hiver sont non seulement courtes, mais souvent nuageuses. La lumière disponible ne suffit pas à combler les besoins de vos plantes vertes. Même exposées au plein soleil de janvier, elles devront puiser à même leurs réserves d’énergie photosynthétique. Certaines, comme les philodendrons, les aglaonémas et les dracénas, vivent pendant des mois sur ces réserves, tandis que d’autres démontrent rapidement des signes de faiblesse – croissance pâle, faiblarde et étiolée, chute de feuilles, etc. – si elles «ne rechargent pas leurs piles» quotidiennement. Elles peuvent même en mourir.

La solution la plus évidente consiste à relocaliser vos protégées dans un espace mieux éclairé. Privilégiez les grandes fenêtres et les zones situées à proximité de la vitre, en veillant à ce que les feuilles n’y touchent pas. Une fenêtre exposée au sud, trop chaude en été, se transforme en petit paradis tropical pendant la saison froide. Les pièces percées de fenêtres sur plusieurs côtés offrent des conditions optimales, tout comme les solariums et les verrières. Attention toutefois à celles orientées au nord de même qu’aux zones en retrait. Si elles vous paraissent bien éclairées, elles procurent rarement une luminosité suffisante.

Enfin, il est bon de souligner que les murs et le mobilier de couleur claire réfléchissent la lumière et améliorent l’intensité lumineuse d’une pièce. À l’inverse, les murs foncés et les meubles en acajou absorbent la lumière et sont à éviter.

Si de telles conditions vous sont inaccessibles, il vous faudra sans doute utiliser un éclairage artificiel. Les lampes fluorescentes, peu coûteuses et faciles à installer, dégagent une luminosité adéquate dans un spectre intéressant pour les végétaux (surtout des rayons bleus et rouges) , sans risquer de brûler les feuilles, à moins qu’elles ne touchent aux tubes. Une simple lampe à deux tubes de 120 cm et de 32 watts chacun, installée à 15 ou 30 cm au-dessus du feuillage, fournit un éclairage suffisant à la croissance de nombreuses plantes. La combinaison d’un tube blanc froid et d’un autre blanc chaud dans la même lampe donne aussi d’excellents résultats. Les végétaux plus exigeants, comme les rosiers miniatures, certaines orchidées et la plupart des cactées, requièrent une lampe à quatre tubes. Ces lampes peuvent être dissimulées dans des étagères, au grenier, sous des escaliers ou dans un garde-robe et, pourquoi pas, dans la cheminée d’un foyer inutilisé pour éclairer un petit jardin aménagé dans l’âtre.

Reliez tout éclairage artificiel à une minuterie : 14 à 16 heures de lumière quotidienne assureront la croissance saine et la floraison abondante d’une majorité des végétaux. Le poinsettia (Euphorbia pulcherrima) et le cactus de Noël (Schlumbergera x buckleyi) font cependant exception : 10 heures de lumière leur suffiront.

Diète équilibrée

Jadis, on déconseillait de fertiliser les plantes durant l’automne et l’hiver, car cela provoquait une croissance chétive et étiolée. Depuis l’avènement de l’éclairage artificiel, la règle consiste plutôt à ne pas fertiliser les plantes qui reçoivent trop peu de lumière. Celles soumises à un éclairage artificiel démontrent une croissance constante qu’il convient de soutenir par une application régulière d’engrais selon la fréquence suggérée par le fabricant. De nombreux jardiniers d’intérieur utilisent un engrais soluble tout usage au quart de la dose recommandée à chaque arrosage, et ce, durant tout l’hiver. Cette méthode convient autant aux plantes éclairées artificiellement qu’à celles qui croissent sous un éclairage naturel.

La fréquence et le dosage des arrosages varient eux aussi selon les conditions de culture. La croyance populaire veut que les plantes poussent moins rapidement en hiver et, par conséquent, réclament moins d’arrosage. C’est souvent le cas, mais si l’air est très sec, les végétaux transpirent si abondamment qu’ils requièrent plus d’eau qu’en été, et ce, indépendamment de leur taux de croissance. Règle générale, attendez que le sol s’assèche avant d’arroser profondément. Vérifiez l’état du sol aux trois ou quatre jours. Pour les plantes en pots de taille moyenne à grande, plongez votre doigt dans le terreau jusqu’à la deuxième articulation (environ 5 cm) . Pour les plus petites, fiez-vous à la couleur du terreau en surface : s’il est pâle, il est temps d’arroser. Donnez-leur à boire jusqu’à ce que l’eau commence à couler dans la soucoupe.

Cure de sommeil

À l’automne, certaines plantes, dont le lis de Saint-Jacques (Sprekelia formosissima) ou l’ail rouge (Scadoxus multiflorus) , entrent complètement en dormance : ils perdent leurs feuilles et sont laissés pour morts. Supprimez les feuilles jaunies et placez-les dans un endroit exempt de lumière, comme un garderobe ou un coin du sous-sol, jusqu’à ce qu’ils montrent à nouveau des signes de vie, vers la mi-février. L’amaryllis (Hippeastrum) requiert lui aussi une courte période de dormance à l’automne, qui prend généralement fin en décembre ou en janvier.

D’autres plantes n’affichent aucun changement visible, mais sont néanmoins dans un état de semi-dormance en hiver. Ainsi, le clivia n’exige aucun arrosage à compter de la fin de novembre jusqu’à l’apparition de nouveaux boutons floraux, en février ou mars.

Les cactées de climats arides – les petites arrondies (Mammillaria, Lobivia, Rebutia) comme les grands cierges (Cereus, Cleistocactus) – forment un groupe à part, appréciant un hiver froid et sec dont les températures varient entre 4 et 7 C. Si vous pouvez maintenir cette température dans une pièce peu ou pas éclairée, vous pourrez suspendre l’arrosage jusqu’à la fin mars. Elles se ratatineront passablement, mais retrouveront leur turgescence dès les premiers apports d’eau. Si la température ambiante est plus élevée, soit entre 9 et 15 C, leur dormance ne sera que partielle : un arrosage mensuel suffira. Précisons enfin qu’un hiver frais et sec assure une floraison abondante l’été suivant. Si vos cactées n’ont jamais fleuri, vous savez maintenant pourquoi.

10 plantes purificatrices d’air

Toutes les plantes absorbent les substances toxiques dégagées par la peinture, les plastiques et les produits de nettoyage et contribuent à enrayer les bactéries nuisibles. Des études de la NASA ont identifié les 10 espèces les plus efficaces pour purifier l’air de nos maisons : Palmier bambou (Chamaedorea seifrizii)
Palmier d’Arec (Chrysalidocarpus lutescens)
Dracéna ‘Janet Craig’ (Dracaena deremensis ‘Janet Craig’)
Caoutchouc (Ficus elastica)
Figuier à feuilles de sabre (Ficus maclellandii ‘Alii’)
Lierre commun (Hedera helix)
Fougère de Boston (Nephrolepis exaltata ‘Bostoniensis’)
Dattier nain (Phoenix roebelinii)
Rhapis (Rhapis excelsa)
Lis de la paix (Spathiphyllum)