Retirer des avantages de quelques mauvaises herbes

Les plantes dites «mauvaises herbes» ne sont pas toujours nuisibles. En effet, il existe quelques espèces très intéressantes parce qu’elles sont soit comestibles, soit décoratives ou soit bénéfiques pour la faune et la flore . Il peut donc être avantageux d’en laisser quelques-unes au potager, à condition de bien les identifier et en autant qu’elles ne soient pas en trop grand nombre et fassent compétition aux plantes cultivées.

À titre d’exemple, la pensée sauvage (Viola tricolor) est très décorative en bordure ou dans le potager. De plus, certaines de ces plantes fournissent du pollen et du nectar à des insectes utiles. C’est le cas notamment du pissenlit, plante qui attire des insectes utiles comme les chrysopes et les coccinelles (ces dernières se nourrissent des pucerons) .

Quant aux trèfles (Trifolium sp.) , ils attirent les abeilles (insectes indispensables pour la pollinisation) , des coccinelles, des guêpes parasites, des punaises prédatrices.

Pour sa part, l’ortie (Urtica dioica) attire les pucerons (nourritures idéales pour les coccinelles bénéfiques) . Il y a aussi, les plantes de la famille des ombellifères (carotte sauvage, persil sauvage) qui attirent de petites guêpes utiles (parasites d’insectes nuisibles) .

D’autre part, les trèfles, comme c’est le cas des légumineuses, apportent une quantité d’azote au sol en fixant l’azote atmosphérique grâce à certains micro-organismes qui colonisent leurs racines. Ces plantes sont bien à leur place autour des petits fruits .

Finalement, la stellaire (Stellaria media) , aussi appelée mouron des oiseaux, la cardamine (Cardamina hirsuta) , la bourse à pasteur (Capsella-bursa-pastoris) et même le pissenlit peuvent être mélangés dans des salades.

Procurez-vous un guide d’identification des plantes indigènes du Québec afin de bien les identifier et les reconnaître.