Les tétranyques sur les plantes d’intérieur

Les tétranyques sur les plantes d’intérieur

Les tétranyques sont difficiles à voir à l’oeil nu le plus souvent à l’envers des feuilles. Ces minuscules ravageurs ne sont pas des insectes mais des acariens, comme les mites et les tiques.

Description :

Nom commun : araignées rouges Nom anglais : European Red Mite Leur corps rougeâtre ou brunâtre mesure moins de 1 mm. Ils ont huit pattes comme les araignées avec lesquelles on les confond souvent. Ils sont dépourvus d’ailes ou d’antennes.

Hôtes préférés :

Plusieurs plantes d’intérieur peuvent être attaquées par les tétranyques . Mais ces acariens ont une prédilection pour les plantes suivantes : les palmiers (les genres Chamaedorea et Chrysalidocarpus y sont particulièrement vulnérables) , les scheffleras (Brassaia sp.) , les crotons (Codiaeum sp.) , les lierres (Hedera sp.) , les pittosporums (Pittosporum sp.) et les aralies (Polyscia sp.) .

Dommages :

La décoloration du feuillage est généralement le premier signe visible de la présence des tétranyques . Les feuilles attaquées sont marquées de points jaunâtres ou blanchâtres et de taches pâles.

Le feuillage jaunit et se dessèche. Il prend parfois la couleur du bronze ou des reflets argentés. Les feuilles atteintes tombent prématurément.

Plusieurs tétranyques tissent des toiles fines qui ressemblent à celles des araignées.

Les plantes attaquées ralentissent leur croissance et leur floraison est compromise.

Dépistage :

Une loupe est très utile pour reconnaître les tétranyques . Inspectez particulièrement le dessous des feuilles et les nouvelles pousses. La présence de fils ou de toiles très fines est également le signe d’une infestation.

Seuil de tolérance :

Intervenez dès que la présence des tétranyques est détectable sur les plantes d’intérieur.

Mesures préventives et contrôle écologique :

Isolez les plantes que vous venez d’acheter pour une période de trois semaines. Pendant cette période, inspectez régulièrement le dessous des feuilles et les jeunes pousses.

Bassinez dans de l’eau savonneuse les nouvelles plantes et celles qui ont passé l’été à l’extérieur. La terre, les pots et les soucoupes doivent aussi être mouillés par l’eau savonneuse.

Débarrassez les pots de tous débris végétaux. Taillez les parties sèches de la plante. Nettoyez à l’eau savonneuse les tuteurs .

Pendant l’hiver, évitez les tailles trop importantes et les excès de fertilisants riches en azote. Ils favorisent la croissance des pousses tendres qui sont les préférées des tétranyques .

La multiplication des tétranyques est favorisée par une atmosphère chaude et sèche. Une vaporisation quotidienne est insuffisante pour augmenter le taux d’humidité d’une pièce. Vaporisez les plantes plusieurs fois par jour. Faites sécher le linge en l’étendant dans la pièce où se trouvent les plantes. Placez les pots sur un plateau rempli de gravier constamment humide. Utilisez un humidificateur.

Regroupez les plantes atteintes dans une pièce fraîche, loin des sources de chaleur.

Laissez macérer une ou deux gousses d’ail dans un litre d’eau pendant 24 heures. Filtrez et pulvérisez la macération sur les plantes infestées. Ne dépassez pas deux pulvérisations par semaine.

Mélangez une cuillère à soupe de savon à vaisselle sans phosphate dans un litre d’eau. Pulvérisez ensuite le mélange sur toutes les parties de la plante.

Les insecticides contenant de la pyréthrine ou des composés apparentés (D-phénothrine et tétraméthrine) sont efficaces contre les tétranyques sans être dommageables pour l’environnement. Lors de l’application, il faut cependant prendre quelques précautions. Portez des gants, suivez attentivement les directives du fabricant et éloignez-vous des aquariums. Ces produits sont très toxiques pour les poissons.

Peu importe le traitement utilisé, il devra être répété tous les cinq jours pendant trois ou quatre semaines.