L’entretien et le contrôle de la croissance

Entretenir un jardin, cela veut ordinairement dire le garder dans un état relativement stable, où les espèces se développent dans les limites de leur emplacement initial, lequel est souvent déterminé par un plan.

Pour ce faire, l’entretien consiste à désherber les intrus, à contrôler la croissance des végétaux par la taille ou la division, à enlever les plantes mortes, etc. Un jardin naturel incite à s’interroger sur la dynamique des jardins. Dans la nature, les plantes naissent, grandissent, évoluent en compagnie d’autres espèces, puis meurent ou disparaissent alors que d’autres prennent la relève, parfois de la même espèce, parfois de nouvelles espèces, et le tout constitue un ensemble dynamique qui évolue imperceptiblement mais sûrement vers une nouvelle association, une nouvelle communauté.

Pourquoi ne pas s’inspirer de cette mutation ? Accepter les migrations, comme celle des massifs d’épilobes à feuilles étroites. Encourager l’arrivée de nouvelles espèces telles que des arbustes dans un secteur d’un pré fleuri. Se garder d’éliminer systématiquement les plants morts, comme le vieil érable qu’on a abattu, mais dont on peut garder le tronc afin qu’il soit colonisé. Voilà autant de nouvelles façons d’entrevoir l’entretien et le contrôle de la croissance.

Néanmoins, un certain nombre de gestes doivent être posés. Gardons en tête que l’idée est aussi de créer un espace agréable pour nous et que nous sommes libres de diriger quelque peu les activités. En gros, l’entretien du jardin naturel consiste à maintenir les conditions nécessaires au bon développement des espèces en place et à contrôler la croissance des espèces envahissantes. Par exemple, penser à maintenir le sol en santé par l’ajout de matière organique sous forme de feuilles, de paillis ou de compost .

Aussi, apprendre à reconnaître les espèces envahissantes et les façons de les contrôler. Plusieurs espèces de ronces, telles que les framboisiers sauvages, certaines graminées, dont le chiendent et le brome, et plusieurs espèces exotiques demandent une attention particulière et une action prompte.

Tournesol vivace (Heliopsis helianthoides)

Cette grande vivace ressemble un peu au tournesol, d’où son nom. On peut la cultiver en plate-bande ou en pré fleuri. Sa floraison se produit avant celle des véritables tournesols, ce qui permet d’allonger la saison et de confectionner des bouquets ensoleillés pendant encore plus longtemps! Le «faux tournesol» ne craint pas la sécheresse et demande très peu d’entretien.

Hauteur : 90 à 125 cm Largeur : 55 cm

floraison : jaune Période de floraison : juillet-août

Exposition : soleil Sol : frais, tolère même les sols argileux ou relativement compactés

Rusticité : zone 4 Habitat naturel : lieux ouverts secs