Quand on parle d’attirer la faune dans sa cour, cela signifie le plus souvent : attirer les oiseaux. Pour avoir des oiseaux granivores (chardonnerets, mésanges) , on doit retrouver au jardin, des rudbeckies, échinacées, asters, tournesols, chardons, etc. Pour encourager les oiseaux frugivores (gros becs errants, jaseur d’Amérique, merles) , on veillera à planter des arbustes à petits fruits comme les amélanchiers, viornes ou sureaux.
Les papillons sont également très populaires auprès des jardiniers amateurs et la liste des fleurs qui les attirent est très longue, même s’il faut évidemment sacrifier quelques feuilles pour nourrir les chenilles. Mentionnons entre autres : les achillées, asters, centaurées, chardons, digitales, épilobes, rudbeckies, sauges et nos incontournables verges d’or.
Mais, en fait, toutes les fleurs attirent des insectes, pas toujours aussi beaux que les papillons, mais souvent très utiles. Plus il y a de diversité dans un jardin, plus on attire des insectes différents et moins on risque d’avoir des infestations, car on crée ainsi une véritable jungle où les prédateurs empêchent les ravageurs de faire des dégâts majeurs. Mentionnons par exemple, les syrphes, les chrysopes, les guêpes parasitoïdes, les mouches tachinides et bien d’autres minuscules insectes qui viennent butiner nos jardins fleuris. Les fleurs composées (marguerites, camomille, pissenlits, soucis) , les légumineuses (trèfle, luzerne, lotier) et les ombellifères (carottes sauvages, panais, persil… en fleurs, bien sûr!) les attirent particulièrement.
Il y a très peu d’insectes vraiment nuisibles et, généralement, ils ne causent des dommages que dans la mesure où ils sont trop nombreux, ce qui survient habituellement dans une monoculture . J’ai découvert récemment la grande utilité d’un insecte que tout le monde déteste : le perce-oreille! En France, j’ai visité un verger bio, où on avait disposé des «dortoirs» à perce-oreilles dans les pommiers pour contrôler le carpocapse de la pomme. Il s’agissait de pots de fleurs renversés, bourrés de mousse de sphaigne et de paille humide et placés dans une fourche entre deux branches.
Livres de références : Albouy, Vincent. Le jardin des insectes . Delachaux & Niestlé, 223 p Smeesters, E., Daniel, A. et Djotni, A. Solutions écologiques en horticulture . Broquet 2005, 198 p.
Stevenson, Violet. The Wild Garden . Penguin Handbooks, 168 p.