Contrairement à la croyance populaire, le cèdre ne convient pas aux situations ombragées. Bien sûr, cette essence pionnière se retrouve en forêt, mais les spécimens qu’on y trouve sont de gros arbres dénués de feuillage sur plusieurs mètres. Seules les branches de la cime sont encore garnies de feuilles. Si votre haie de cèdres n’a pas suffisamment de soleil, elle sera toujours dégarnie du bas et vous n’y pourrez rien. La seule solution pour camoufler les trous disgracieux serait de créer une zone de plantation devant la haie et garnir celle-ci de conifères ou d’arbustes à feuillage persistant qui tolèrent l’ombre, par exemple de l’if (Taxus sp.) , de la pruche (Tsuga sp.) du houx (Ilex sp.) ou des rhododendrons (Rhododendron sp.) .
Si l’ensoleillement n’est pas en cause et que les trous sont provoqués par le passage répété d’un animal ou d’enfants par exemple, vous pouvez tenter de boucher l’espace libre en plantant un nouveau cèdre. Il faudra d’abord enlever le vieux cèdre en prenant soin d’abîmer le moins possible les racines de ses voisins. Ajoutez une bonne dose de compost à la terre en place et plantez votre nouvel arbre . Ce dernier ne devrait pas être trop petit comparativement à ses voisins pour qu’il puisse bénéficier des rayons du soleil. Optez pour un plant cultivé en contenant (même si votre haie est constituée de cèdres sauvages) et non d’un sauvageon. La reprise du plant cultivé en contenant est bien meilleure puisque son système racinaire ne subit pas de perte. Comme il aura à concurrencer les racines des cèdres en place, il vaut mieux mettre toutes les chances de votre côté ! De plus, installez un obstacle pour bloquer la circulation afin d’éviter que la situation ne se répète.