Bon an mal an, nous assistons à des changements climatiques qui font que les fins et les débuts de saison sont devenus chaotiques : gel et froid suivis de température chaude au printemps, sécheresse et chaleur inhabituelles en fin de saison. Dans le contexte de cette nouvelle réalité, nous sommes tentés de planter plus tôt au printemps. Attention! Il vaut mieux jauger les risques et prendre ses précautions. Il est prudent d’attendre que le sol et la température se soient vraiment réchauffés avant de planter.
Cependant, pour les mordus du jardinage, les hivers sont trop longs… Ce qui incite plusieurs d’entre vous à se rendre en jardinerie très tôt, même au début d’avril, dès que les rayons du soleil se font plus chauds. C’est aussi le temps de l’année où les magazines dévoilent les nouveautés et les réseaux de télévision profitent du phénomène pour lancer leurs émissions consacrées au jardinage. Bien souvent, on y présente de nouveaux produits qui suscitent beaucoup d’intérêt et de curiosité. Les campagnes de publicité se font racoleuses auprès des consommateurs lesquels ne demandent qu’une chose : s’acheter un printemps avant l’heure! Mais il est risqué de vouloir planter des annuelles à la fin d’avril, même pour les amateurs qui habitent le sud-ouest du Québec. Ce n’est pas en plantant trop tôt que l’on obtient les meilleurs résultats.
Les dangers liés aux plantations trop hâtives
Surtout lorsque la température fluctue, il est indispensable de vous informer des derniers jours de gel qu’a connus votre région au cours des récentes années. Un appel ou une visite au site Internet du service météorologique d’Environnement Canada vous permettra d’obtenir facilement les données exactes et de faire une moyenne pour mettre toutes les chances de votre côté.
Au niveau de la production, les habitudes des consommateurs ont modifié radicalement le calendrier des producteurs, car désormais, il leur est facile d’assurer la même qualité pour les annuelles vendues au début de mai que pour celles qui le seront à la fin de juin. Les gens veulent planter de plus en plus tôt et, s’il y a risque de gel, ils préfèrent placer leurs contenants au garage ou au sous-sol. C’est aussi simple que cela. De cette façon, ils sont surtout assurés d’avoir le meilleur choix.
Même dans les régions plus froides, où des gelées surviennent régulièrement à la fin de mai, les gens ont tendance à faire leurs achats de fleurs annuelles tôt en saison. Il convient alors de choisir des variétés qui sont plus résistantes au froid, et planter les variétés plus fragiles au cours de l’été, ce qui permettra plus de diversité. Parmi les plus résistantes au froid, il y a les surfinias, les calibracoas ‘Millions Bells’, les pensées (Viola) , les choux décoratifs et les cinéraires. Parmi les plus sensibles, on trouve les impatiens, les coléus, les bégonias, les célosies et les tournesols.Cette règle est la même pour les plantes du potager. Planter d’abord la famille des choux et attendez que le sol soit bien réchauffé (température de jour de 18 oC plusieurs jours de suite) pour les poivrons et les tomates.
L’avantage de magasiner tôt
Il y a pourtant un avantage à fréquenter la jardinerie tôt en saison : celui de pouvoir échanger plus longtemps avec les conseillers des différents rayons, ce qui n’est pas toujours possible en période de pointe. Ces visites hâtives nous permettent de magasiner les nouveaux produits en toute tranquillité et d’obtenir de meilleurs conseils avant de prendre nos décisions d’achats.