Quelques règles pour la protection du jardin

À la mi-novembre, le sol gèle la nuit. Et, selon les régions, la neige peut même s’installer au sol. Les derniers travaux devraient être complétés, sauf l’installation des protections hivernales sur les arbres, les arbustes et les rosiers.

En général, je conseille de planter des végétaux résistants aux conditions hivernales de votre région (zone de rusticité) . Aujourd’hui, les informations sur la rusticité, sont nombreuses et très bien documentées. En faisant attention, il y a moins de risques de perdre ces végétaux à cause du gel et donc moins de protections hivernales à installer. Parce qu’il n’est jamais facile de savoir si on a bien ou mal protégé nos plantes. Très souvent, les dommages subis – desséchements, brûlures, roussissements, etc. – sont causés non par le gel mais par des protections inadéquates. Voici quelques conseils pour assurer une bonne protection pendant l’hiver à vos plantes vulnérables.

Règle No 1

Pour s’endurcir et être en mesure de résister aux gels, les arbres, les arbustes, les conifères et les rosiers ont besoin d’être exposés à des températures entre 0 et -10 ºC, pendant quelques jours. Quand je vois, au mois d’octobre, des arbustes et des conifères ficelés et recouverts de draps blancs comme des momies, je me dis que les propriétaires de ces terrains auront une bien mauvaise surprise, le printemps venu : des plantes complètement desséchées sous leurs chauds habits trop hâtivement installés. Il est préférable d’attendre après le 15 novembre, début décembre dans la grande région métropolitaine, pour installer les protections hivernales.

Règle No 2

Toutes les protections doivent être retirées aux premiers signes de dégel du sol, en mars ou avril selon les régions. Attention, même si les températures sont au-dessus de 0 ºC pendant le jour, il vaut mieux attendre qu’elles atteignent aussi –5 à 0 ºC la nuit, avant de les enlever. Ceci pour éviter les trop grands écarts de température au niveau de la plante pendant cette période où la température est souvent très instable. Plusieurs plantes sont beaucoup plus vulnérables aux écarts de température du printemps qu’aux gels de l’hiver. Si les protections sont adéquates, les plantes resteront en dormance même avec des températures au-dessus de zéro.

Comment les protéger?

On peut butter les rosiers hybrides de thé, grandifloras ou floribundas en recouvrant la base avec 30 cm de terre ou de mousse de tourbe, ou encore utiliser un cône à rosier ou une toile géotextile plastifiée sur un groupe de rosiers. Les conifères, les rhododendrons et les autres végétaux à feuillage persistant exigent un épais paillis de 20 à 25 cm. Comme paillis, vous pouvez utiliser des feuilles déchiquetées bien sèches ou des branches de pins. Pour les protéger du vent, il suffit de planter deux piquets du côté du vent dominant (côté nord-ouest) et de tendre un morceau de jute ou de toile géotextile entre les deux piquets, en prenant soin que le tissu ne touche pas au feuillage. On peut attacher les tiges des arbustes ou des conifères érigés pour éviter qu’elles ne se brisent sous le poids de la neige. Il suffit de lier les tiges ensemble au moyen d’une corde de chanvre ou de nylon. Attention de ne pas trop serrer et veillez à enlever les liens dès que les risques de neige abondante sont passés.

Enfin, il faut se rappeler que la neige constitue la meilleure protection pour les plantes pendant l’hiver à condition d’avoir une accumulation d’au moins 30 cm. La glace est leur pire ennemie. Je vous souhaite un hiver avec beaucoup de neige!