Le podophylle de l’Himalaya pour jardiniers patients

Comme son nom l’indique, le podophylle de l’Himalaya tire ses origines des sols riches en humus que l’on trouve dans les forêts touffues au pied des montagnes du même nom.

C’est une plante vivace à rhizomes qui se développe lentement et elle ne risque pas d’envahir la plate-bande de sitôt. Toutefois, elle vaut la peine qu’on l’attende, car tout en elle séduit. L’opération charme du podophylle (Podophyllum hexandrum) commence dès le printemps alors qu’il s’étire hors du sol vers la mi-mai. Ses boutons floraux velus viennent les premiers.

Leurs tiges rouges sont drapées des feuilles en devenir encore toutes froissées d’une chaude teinte rouge cuivré. Puis, en moins d’une semaine, les boutons ouvrent en de délicates fleurs blanc rosé aux anthères jaune doré. Perchées sur leurs tiges à environ 30 cm du sol, ces fleurs solitaires ont une allure bien singulière qui ne cesse de surprendre. Il ne faut surtout pas manquer leur bref passage car une semaine plus tard, elles ont cédé la place à l’exubérant feuillage.

Ce feuillage, jusque-là discret, explose au bout des tiges . Chaque feuille mesure près de 25 cm de diamètre et arbore des marbrures pourpre brun très élégantes sur un fond vert moyen. Elles se composent de trois à cinq lobes qui sont eux-mêmes lobés . Au cours de l’été, le feuillage s’agrémente de fruits charnus et rouges qui mesurent jusqu’à 5 cm de long. Toute la plante est très toxique, sauf les fruits lorsqu’ils sont bien mûrs. Le podophylle de l’Himalaya est particulièrement joli au sous-bois parmi les rhododendrons ou en bordure de la plate-bande d’arbustes, à l’ombre.

En résumé

Hauteur : de 50 à 80 cm Largeur : de 50 à 60 cm xposition : mi-ombre et ombre floraison : blanc rosé; en mai Sol : léger, riche en humus, humide et bien drainé zone de rusticité : 5