Les stars de l’automne

On dénombre plus de 250 espèces d’asters, ces plantes vivaces de la famille des composées . rustiques en zone 5 et 4, et parfois en zone 3, les asters sont particulièrement diversifiés, présentant de nombreuses couleurs et tailles, des miniatures aux géants de plus de 2 m. Au Québec, nous possédons plusieurs espèces indigènes que l’on cultive dans nos jardins.

Le nom latin aster signifie «étoile» et décrit bien la forme des inflorescences, des capitules perchés au sommet des tiges, parfois solitaires, mais le plus souvent réunies en corymbes ou en panicules . Ces étoiles, semblables aux fleurs des marguerites, se composent d’un disque central ou d’un cœur jaune ou violet et de rayons ou ligules, disposés tout autour, sur un ou plusieurs rangs. Les asters brillent de la fin de l’été jusqu’aux premières neiges dans un foisonnement de blanc, rose, bleu, violet, rouge et pourpre.

Achetés en pot, ils peuvent être plantés jusqu’à la fin de l’automne. Sauf exception, les asters aiment les sites ensoleillés. Un emplacement bien dégagé et orienté au sud-est augmente leur résistance au blanc (mildiou) auquel ils sont sensibles. Toutefois, certains cultivars (cultivars nains ou ceux qui tolèrent la sécheresse) se prêtent davantage à la culture en pot. Il faut leur fournir un terreau léger et drainant, et les arroser tous les jours. L’ajout d’un engrais à base d’algues leur assure une floraison abondante tout l’automne. Les tiges doivent être rabattues au sol, tard à l’automne, ou mieux encore, tôt au printemps. Il faut se rappeler que cette plante redoute l’humidité hivernale : l’accumulation et la stagnation de l’eau au niveau des racines, particulièrement en hiver, peuvent lui être fatales. Voici un choix d’asters qui fleurissent jusqu’à la fin d’octobre.

Aster amellus ‘Rudolf Goethe’

Mieux connu sous le nom d’aster oeil-du-Christ, l’aster amelle déploie à compter du mois d’août, une abondante floraison lavande au cœur jaune. Il redoute les sols secs et, dans des conditions idéales, il est résistant au blanc . Ses touffes robustes, atteignant 60 cm de hauteur, composent des massifs lumineux et ses tiges florales, qu’elles soient fraîches ou séchées, forment de magnifiques bouquets.

Aster dumosus ‘Jenny’

Les asters dumosus regroupent les nombreux cultivars au port buissonnant, trapu et compact. On les utilise surtout en bordure dans les plates-bandes, ou dans les rocailles . À la fin de l’été, les plants courts (30 cm de haut sur 40 cm de large) et finement branchus du cultivar ‘Jenny’se parent de feuilles étroites de 12 cm de longueur et de jolies fleurs semi-doubles fuchsia.

Aster ericoides ‘Blue Star’

Peu exigeant, cet aster à petites fleurs est l’un des plus faciles à cultiver : il résiste bien à la sécheresse, est peu sujet aux maladies fongiques, ne nécessite aucun tuteurage et n’a besoin d’être divisé qu’aux quatre ou cinq ans. Cependant, il est moins rustique que les autres asters (zone 5) . Ses feuilles linéaires, courtes et fines, portées au sommet de longues tiges atteignant jusqu’à 90 cm de hauteur, s’apparentent à celles des bruyères (Erica) . Ses longues tiges florales développent chacune de 20 à 25 fleurs solitaires bleu ciel presque blanches.

Aster x frikartii ‘Mönch’

Issu du croisement entre A. amellus et A. thomsonii , l’aster de Frikart combine la grâce de l’un à la floraison prolongée de l’autre. Ses fleurs apparaissent en juillet et atteignent chacune 8 cm de diamètre. Les rayons lavande superposés sur deux rangées bordent un disque central jaune. Les tiges minces et robustes, jusqu’à 90 cm de hauteur, possèdent un feuillage vert sombre et rugueux au toucher, et forment des touffes denses abondamment fleuries. On l’intègre de préférence aux plates-bandes de vivaces ou aux arrangements floraux qui garnissent de larges contenants. Lent à s’établir, cet aster demande un sol bien drainé.

Aster laevis ‘Calliope’

Cette espèce produit des plants géants aux tiges et aux nervures pourprées, presque noires, pouvant atteindre près de 2 m de hauteur lorsqu’on les cultive dans un sol humide et bien drainé. De taille plus modeste (1, 2 m) , les touffes dressées du cultivar ‘Calliope’développent à la fin de l’été une nuée de légers capitules lilas au cœur jaune. Associé à des arbustes ou à d’autres vivaces, cet aster constitue un excellent arrière-plan dans une plate-bande. Ses feuilles lustrées, pourprées lorsqu’elles sont jeunes, se teintent d’un vert riche et profond en vieillissant. Pour un bel effet, on recommande de diviser cet aster chaque printemps.

Aster lateriflorus ‘Lady in Black’, syn. A. tradescantii

La floraison abondante de l’aster latériflore se développe uniquement sur le haut des branches, ce qui le distingue des autres asters. Les jeunes pousses printanières se teintent d’une belle couleur pourpre. Les tiges et les feuilles du cultivar ‘Lady in Black’conservent cette coloration pourpre tout au long de l’été. S’y découpe à la fin de la saison une multitude de petites fleurs blanches au cœur rose. Les longues tiges créent un vif contraste dans les plates-bandes et composent de fort jolis bouquets. Très semblable avec ses fleurs blanches légèrement teintées de rose, mais plus compact (30 cm de hauteur) , le cultivar ‘Prince’se prête davantage à la culture en pot.

Aster novae-angliae ‘Andenken an Alma Pötschke’

L’aster de la Nouvelle-Angleterre a donné naissance à d’innombrables cultivars aux caractéristiques florales très variables. Parmi eux, le cultivar ‘Andenken an Alma Pötschke’, qu’on appelle plus simplement ‘Alma Pötschke’, est certes l’un des plus remarquables. Il possède des fleurs semi-doubles fuchsia au centre jaune, aux rayons légèrement ondulés. Ses fleurs sont d’ailleurs si nombreuses que les tiges ploient sous leur poids, ce qui nécessite un tuteurage. Au jardin, on peut l’utiliser en massifs, l’associer à des arbustes ou le cultiver pour la fleur coupée ou pour attirer les papillons. Tout aussi populaire, mais plus trapu (45 cm de hauteur) , le cultivar ‘Purple Dome’offre des monticules arrondis couverts d’une nuée d’étoiles rose violacé.

Aster novi-belgii ‘Marie Ballard’

Plusieurs centaines de cultivars sont issus de l’aster de la Nouvelle-Belgique, aussi appelé aster de New York. Créé en 1955, le cultivar ‘Marie Ballard’séduit avec ses fleurs doubles violettes, aux rayons parfaitement disposés, qui atteignent 5 cm de diamètre. On cultive cette plante, au port buissonnant et érigé, dans les plates-bandes ou en contenant.

Aster sibiricus

Très résistant au froid (zone 3) , l’aster de Sibérie est l’un des rares asters à être cultivés sur plusieurs continents. Ses tiges courtes et branchues sont garnies de feuilles oblongues de couleur vert moyen et surmontées de 15 à 30 fleurs bleu violacé, solitaires ou réunies en corymbes lâches. L’ensemble forme un monticule large, de 30 cm sur 30 cm, parfait en bordure dans les plates-bandes ou dans un jardin alpin ou une rocaille .