La culture en planches

La méthode traditionnelle utilisée depuis des générations pour établir un potager consiste à semer ou à transplanter les légumes en rangs parallèles. Cependant, cette approche crée un inconvénient majeur : lors de l’entretien et de la récolte, le jardinier circule entre les rangs et, ce faisant, il compacte le sol ce qui nuit à son activité biologique, au développement racinaire et à la pénétration de l’eau.

La culture en planches permet de prévenir ces problèmes, car elle organise la circulation dans le jardin par la création d’un réseau de sentiers qu’empruntent les jardiniers et les visiteurs. Ainsi, le sol où sont établis les végétaux n’est jamais piétiné.

La technique de la culture en planches consiste à organiser le jardin en buttes, séparées les unes des autres par des sentiers étroits. Les planches mesurent près d’un mètre de largeur, davantage pour celles destinées à accueillir les cucurbitacées. En terrain lourd et argileux, on les monte jusqu’à 20 cm de hauteur de façon à favoriser le drainage, alors qu’en terrain léger et sableux, on les limite à 10 cm de façon à prévenir les problèmes de sécheresse.

Pour façonner les planches, on doit d’abord créer sur papier le design du jardin. Puis à l’aide d’une pelle ronde, on creuse les sentiers qu’on élargit à 20 cm à l’aide d’une pelle carrée. Pour les lignes droites, mieux vaut employer une corde et deux piquets comme gabarit. Lors du creusage, le sol des sentiers est transféré sur les planches, créant ainsi la dénivellation. En sol argileux, on creuse davantage les sentiers qu’en sol sableux.

Une fois les planches formées, on applique le compost et les engrais s’il y a lieu, on incorpore les intrants dans le sol de surface à l’aide d’une griffe, puis on nivelle la planche avec le râteau. Le jardin est fin prêt pour les semis et les transplantations . Certains conservent les mêmes planches d’une année à l’autre alors que d’autres préfèrent les défaire et recommencer avec un nouveau design.