30 trucs pour fermer le jardin

L’automne, c’est le retour des journées fraîches : pour le jardinier, cela signifie qu’il est temps de nettoyer, pailler et ranger! Pour travailler efficacement, on établit d’abord une liste des choses à faire par section. Et, même s’il y a beaucoup de boulot à abattre, on fait une seule chose à la fois! Afin d’éviter les pas inutiles, on place tout notre matériel dans une brouette et on la traîne avec nous.

Végétaux

1. On taille le bois mort des arbres et arbustes pendant qu’ils portent encore des feuilles. Cela permet de distinguer les branches à couper.

2. On recycle les branches mortes. Piquées dans le sol, elles deviennent des tuteurs pour nos plantes; entrelacées ou tressées, elles se transforment en treillis rustique .

3. On transplante les arbres avant qu’ils n’entrent en dormance : lorsque les feuilles brunissent ou prennent leur couleur automnale (les aiguilles des conifères deviennent vert plus foncé ou pourpre) , c’est le moment de passer à l’action. Les aubépines, bouleaux, chênes, cornouillers, érables rouges, peupliers, rhododendrons, azalées et saules ne doivent pas être déplacés à l’automne.

4. On protège les jeunes arbres et arbustes des rongeurs. On peut procéder de deux façons. La première : on enveloppe la base du tronc d’un treillis de métal ou de plastique – on le choisit avec des mailles de 1 cm – ou d’un tube de plastique (en vente dans les jardineries) , qu’on enfonce à une profondeur de 5 cm dans le sol. On l’installe jusqu’à une hauteur d’au moins 50 cm ou jusqu’aux premières branches charpentières . L’autre option : on pulvérise un répulsif à la base des arbustes, puis sur les branches quand la neige s’y sera accumulée.

5. On garde les pommes piquées ou meurtries. Une fois embrochées sur des branches d’arbre, elles nourriront les oiseaux durant l’hiver.

6. On conserve l’eau du bassin dans des bidons (les mêmes que ceux utilisés pour garder l’eau de pluie) . Cette eau riche en éléments minéraux sera parfaite pour arroser nos plantes d’intérieur.

7. On passe la tondeuse sur nos feuilles mortes saines pour en faire du paillis . On s’assure d’en accumuler une bonne quantité, car, comme le paillis de feuilles se tasse rapidement, on doit en mettre une couche plus épaisse (20 à 30 cm) que pour le paillis de cèdre.

8. On entasse nos feuilles mortes saines dans un coin discret du jardin. On mouille le tas, on le piétine et on lui ajoute quelques pelletées de bonne terre . Si on fait le même rituel chaque fois qu’on ramasse les feuilles, d’ici l’été, le tas se décomposera pour former du bon humus, qu’on pourra épandre aux pieds des arbustes et des massifs, ou dans le potager.

9. On ratisse nos feuilles mortes sur un vieux drap ou une nappe défraîchie. Il suffira ensuite de rassembler les quatre coins pour transporter le tout vers le tas de compost et ainsi les ramasser plus rapidement.

10. On désherbe les joints du pavé (ou les bordures de l’asphalte) en y versant de l’eau bouillante additionnée d’une poignée de gros sel bien dissous. Puis, on gratte avec un petit couteau pour retirer également les semences qui pourraient germer l’an prochain. On comble l’espace avec du sable à béton.

11. On tond la pelouse à une hauteur de 6 cm ou plus. On s’assure d’ajuster les roues de la tondeuse en conséquence.

12. On plante de petits bulbes (ex. : scilles, crocus, muscaris, narcisses) dans la pelouse pour voir le printemps émerger. On donne un coup de marteau sur le gazon pour former un trou, on insère un bulbe ou un cormus, puis on recouvre de terreau .

13. On protège nos bulbes des écureuils en les immergeant dans un répulsif non toxique (de type Ro-Pel) avant de les planter. On peut aussi étendre de la «broche à poules» au-dessus de nos bulbes avant de les recouvrir de terre, ou encore intégrer dans nos plates-bandes des bulbes dont les petites bêtes n’aiment pas l’odeur, comme les fritillaires impériales ou les narcisses.

14. On installe de nouvelles plaques de gazon aux endroits dégarnis et on balaie la pelouse avec un balai assez rigide pour relever l’herbe aplatie des nouvelles plaques.

15. On identifie les vivaces avant de les couper. À l’aide d’un marqueur indélébile, on inscrit leur nom sur la lame de couteaux de plastique blancs ou sur des lamelles de store coupées à 10 cm, avec une extrémité taillée en biseau. On plante l’étiquette en terre pour se souvenir, au printemps prochain, de ce qui va pousser là .

16. On rentre les plantes non rustiques . Si la zone de rusticité d’un végétal est plus élevée que celle de notre demeure (ex. : zone 5 alors qu’on habite en zone 4) , la plante doit être protégée pour l’hiver.

17. On entrepose nos bulbes tendres . On couvre de sable, de tourbe ou de vermiculite le fond de vieilles boîtes à chaussures ou de sacs d’épicerie en papier, et on y installe nos bulbes . On garde le tout dans un endroit frais et sec.

18. On retire les géraniums de leur pot dès octobre. On les enroule dans du papier journal et on les suspend la tête en bas dans une pièce froide (5°C à 10°C) . En février, on enlève toutes les parties séchées, on rempote les plants et on les place près d’une fenêtre ensoleillée. De cette façon, les géraniums embelliront d’année en année.

19. On composte toutes les feuilles et les plantes saines (potager et plates-bandes) qui ont terminé leur vie utile.

20. On brûle et on jette les mauvaises herbes, les feuilles et les plants malades ou tachés. 21. On ensemence laitues, épinards, céleris, carottes, panais, ail, oignons, persil et cerfeuil, notamment. On choisit un endroit où la neige s’accumule et on recouvre nos semis d’au moins 8 cm de paillis – on peut utiliser la paille de nos décorations d’Halloween, par exemple – pour éviter l’alternance gel/dégel.

Matériaux

22. Pour éviter que les feuilles ne s’y accumulent, on couvre le bassin d’un filet à petites mailles (comme celui conçu pour protéger les arbres fruitiers des oiseaux) . On le soutient au centre à l’aide d’un râteau ou d’un morceau de bois planté dans un pot de terre au fond du bassin, et on le retient en posant des pierres sur le pourtour.

23. On protège les parois du bassin de la poussée du gel en construisant un joint d’expansion : on place un morceau de polystyrène entre deux planches de 5 cm x 10 cm (2 po x 4 po) dont la longueur ne dépasse pas les deux tiers de la plus grande paroi du bassin. On fixe le tout en clouant les deux planches, puis on dépose le joint d’expansion dans le bassin, où on le laissera tout l’hiver.

24. On lave nos gants de jardinage. Il suffit de nettoyer nos mains sans enlever nos gants, en utilisant du savon à lessive légèrement dilué dans l’eau. On attend qu’ils soient secs avant de les ranger pour l’hiver.

25. On frotte les bacs à fleurs et les pots de terre cuite à l’aide d’une brosse métallique, en utilisant de l’eau savonneuse. On les rince, puis on les désinfecte avec une solution composée de 1 part d’eau de Javel pour 10 parts d’eau. Pour leur redonner leur éclat, on essuie l’extérieur des pots de terre cuite avec un vieux chiffon imbibé d’huile de lin.

26. On nettoie les outils en métal. D’abord, on les gratte avec un couteau à mastic ou une laine d’acier pour déloger les résidus de végétaux ou de terre . On les lave avec de l’eau savonneuse, puis on les rince et on les assèche avec un chiffon. On profite de l’occasion pour faire affûter les lames et les enduire d’un produit antirouille, d’un lubrifiant à base de pétrole (de type WD-40) ou tout simplement d’huile végétale. On traite aussi les manches de bois à l’huile de lin.

27. En une seule opération, on protège nos outils pour l’hiver, on les nettoie et on les huile : il suffit de les plonger deux ou trois fois dans un contenant rempli à moitié d’un mélange de sable et de vieille huile à moteur (on en utilise 4 ou 5 L) . Efficace et rapide! 28. Avant de ranger les outils, on en protège la pointe en y insérant une vieille balle de tennis incisée . On protégera du même coup les petites mains curieuses.

29. On apporte à l’écocentre de notre quartier nos restes d’insecticide et d’herbicide toxiques. Surtout, on ne les vide pas dans les toilettes (cela peut endommager la tuyauterie) et on ne les met pas à la poubelle. On s’assure qu’ils se trouvent dans un récipient adéquat et étanche, et on s’informe sur la façon d’en disposer auprès du service des travaux publics de notre ville.

30. On vide et on entrepose les tuyaux d’arrosage : on ferme les robinets extérieurs (à moins qu’ils ne soient à l’épreuve du gel) et on vidange les tuyaux.