Les plantes envahissantes

La notion de mauvaises herbes est une question de point de vue. On songe d’abords aux espèces sauvages qui se glissent dans nos plates-bandes, mais avez-vous songé un seul instant que parfois ce sont des espèces horticoles qui s’échappent dans la nature et qui deviennent envahissantes? Plusieurs espèces introduites dans nos contrées se sont propagées dans la nature assez efficacement pour représenter une menace à l’équilibre des habitats naturels. Elles forment parfois des colonies pures. Ce faisant, elles délogent les espèces indigènes et modifient les conditions des écosystèmes comme, par exemple, la nature du sol, la disponibilité de l’eau ou les conditions de luminosité des habitats.

De plus, ces espèces introduites supportent des animaux et des pathogènes non indigènes qui peuvent à leur tout avoir un impact sur les habitats et leurs habitants. Les dommages causés par ces espèces sont surtout d’ordre environnemental, mais les coûts reliés à la lutte pour combattre ou limiter les dégâts sont considérables.

Voici quelques espèces que l’on rencontre au Québec et que l’on peut considérer envahissantes : L’anthrisque des bois (Anthriscus sylvestris) La coronille bigarrée (Coronilla varia) La renouée japonaise (Fallopia japonica) La julienne des dames (Hesperis matronalis) La salicaire (Lythrum salicaria) Le nerprun (Rhamnus cathartica) Le robinier faux acacia (Robinia pseudo-acacia) La valériane officinale (Valeriana officinalis) Afin de limiter l’impact de ces espèces sur les milieux naturels, il est fortement recommandé de ne pas les planter – ou de les utiliser avec prudence – dans des habitats urbains, loin des habitats naturels.