La préparation du terrain

Dans un jardin naturel, on ne cherche pas à adapter le sol en fonction des plantes que l’on souhaiterait y cultiver. On sélectionne plutôt les plantes en fonction du sol dont on dispose.

Règle générale, les gestes reliés à la préparation du sol sont destinés à améliorer deux composantes stratégiques : le drainage et la quantité de matière organique . Bien entendu, il y a des cas extrêmes où tout est à faire.

Par exemple, sur le site d’une nouvelle construction, le sol fertile a bien souvent été enlevé avant les travaux. La plupart du temps, il n’est pas remis en place après, mais est plutôt remplacé par un sol rapporté destiné surtout au remplissage. De plus, la compaction qu’entraîne la machinerie de chantier est également problématique. Dans de tels cas, il faudra sans doute apporter du nouveau sol ou le reconstituer avec patience.

Les amendements requis dépendront de deux facteurs : le type de sol qui est en place et le type de sol qu’on cherche à obtenir en fonction de la communauté naturelle à laquelle on se réfère. Un jardin forestier nécessitera un bon sol riche en matière organique et fertile . Si au départ le sol est glaiseux ou sablonneux, il faudra ajouter cette matière.

La matière organique n’agit pas à la manière d’une éponge dans les sols drainés, mais plutôt comme un aérateur dans les sols lourds. Dans les deux cas, elle permet à l’eau et aux nutriments d’être disponibles aux racines de la plante et aux micro-organismes bénéfiques de se développer, ce qui stimule la croissance des plantes.

Une bonne façon de fournir de la matière organique dans un jardin forestier est de créer une épaisse litière de feuilles mortes, idéalement déchiquetées, qui se composteront tout en faisant office de paillis . On peut également utiliser un compost déjà décomposé du commerce ou de votre propre cru. À l’opposé, un jardin alpin indigène aura plutôt besoin que l’on se penche sur la question du drainage. Pour l’améliorer, de nombreux amendements peuvent être utilisés : sable, graviers, briques concassées, etc.

En ce qui concerne le ph du sol, règle générale, les espèces de sols très acides exigent ce type de sols pour bien croître et même simplement pour survivre. Toutefois, les plantes de sol légèrement acide, neutre ou légèrement alcalin sont plus adaptables qu’on le pense. C’est une entreprise laborieuse que d’acidifier un sol neutre dans le but d’y cultiver des espèces de sol acide . Par contre, il est aisé de maintenir l’acidité d’un sol déjà de cette nature.

Rappelons que l’un des principes du jardin naturel est de travailler avec les conditions préalables, non pas de les modifier complètement. Autrement dit, choisir les espèces en fonction du ph existant se révèle la meilleure option.

Quant à la fertilisation, elle doit se faire sous forme d’apport de matière organique ou de fumier . Dans le jardin naturel, les fertilisants de synthèse ne sont pas requis, d’autant plus que leur utilisation conduit souvent à des excès qui mettent en péril les écosystèmes naturels.

Iris versicolor (Iris versicolor)

À l’approche de la Saint-Jean-Baptiste, la floraison de notre emblème floral national bat son plein. Si cette fleur jouit d’un regain de popularité à titre de plante ornementale, cela est certainement dû à sa facilité de culture et… à sa candeur! Cet iris convient tout aussi bien aux plates-bandes du jardin qu’aux zones humides en milieu naturel. Adoptez-le.

Hauteur : 45 à 65 cm Largeur : 50 cm

floraison : bleu Période de floraison : juin et juillet

Exposition : soleil ou mi-ombre Sol : frais, humide ou détrempé, assez fertile

Rusticité : zone 2 Habitat naturel : prairies humides, fossés